tridimentionalité de l'image

Parmi les critiques des partisants du faux on trouve celle-ci dans le cercle zetetique signé Paul Eric Blanrue : je cite
" Pour démontrer que le « suaire » comporte une telle propriété, les sindonologues ont reporté les détails de l’image sur une toile taillée aux dimensions du « suaire », dont ils ont recouvert un de leur collègue officier. Ils ont mesuré sur ce drap les distances corps-tissu et les ont ensuite comparées aux différences de densité relevées sur le «suaire ». Puis, le Dr Jackson a demandé aux laboratoires Sandia de passer l’image du « suaire » dans un analyseur d’images VP-8, un appareil qui présente la particularité de traduire l’intensité lumineuse en termes de distance.
Or lorsque les sindonologues ont mesuré l’intensité de l’image du « suaire », ils ont obtenu une image de qualité plate qui ne correspond pas au relief d’un corps humain,mais à celui d’un simple bas-relief. Comme ils n’étaient pas satisfaits de cette image, ils ont donc décidé d’en modifier le plan de référence. Et cette modification, qui implique des ajouts multiples, correspond exactement à l’image d’un corps. Comme le note le Pr Broch : « les sindonologues ont donc introduit dans leur appareil de mesure le corps qu’ils voulaient trouver à la sortie (...) Les données ont été trafiquées ». Quel est votre avis ? Commen s'est déroulée l'expérience?

Voici la réponse de T. Heimburger (désolé pour le retard) extrait de l'article original de Jackson :

"L'article de Jackson en question, s'appelle " Three dimensional characteristics of the Shroud image" (Proceedings of the international Conference of cybernetics and Society, october 1982).
L'article est extrêmement complexe et je ne peux que le résumer en quelques lignes:
1) Par une démonstration expérimentale rigoureuse, ils confirment que le VP8 est un instrument qui ne donne une image réaliste QUE s'il existe une corrélation précise entre la distance entre la source de l'image et une surface de référence.
2) Partant de l'image VP8 bien connue de l'homme du linceul, ils font 570 coupes de celle-ci de profil et farbiquent ainsi un modèle en carton en les assemblant. Le résultat montre qu'à faible échelle (10 cm) les distances et reliefs des modèles en carton sont compatibles avec celles d'un corps humain réel mais pas à grande échelle (par exemple la distance entre le nez et les mains). Conclusion: ou bien il n'y pas de corrélation réelle linceul-corps à grande échelle ou bien la surface de référence n'est pas plane.
3) Pour tester la seconde hypothèse, et c'est le point capital, "notre procédure a consisté à distordre par ordinateur la surface plane de référence du VP8, d'une façon telle que le relief VP8 corresponde à la surface du corps du volontaire"
Le résultat est très interessant: pour que le VP8 montre une image correcte, il faut que la surface de réféence ne soit pas plane. La surprise est que la surface du "linceul" nécessaire pour obtenir une bonne corrélation entre un corps réel et la densité de l'image en tout point nécessite une distorsion du linceul, "la surface de référence", par rapport à une surface plane de référence. Or voici le plus important: cette surface de référence "corrigée" (celle qui permet une corrélation correcte entre un corps réel (celle du volontaire) et le linceul, se trouve avoir exactement la forme d'un tissu souple appliqué sur le corps du volontaire d'une façon réaliste.

Conclusion: il n'y a aucun "bidouillage": le raisonnement de Jackson est rigoureux: il esiste bien bien une corrélation "visuelle" distance/luminance mais celle-ci ne "fonctionne" à grance échelle sur l'image VP8 du linceul par rapport à un corps réel que si et seulement si la surface de "projection" (le linceul") n'est pas plane mais prend une forme qui, très curieusement, correspond à la forme d"un tissu posé naturellement sur un corps réel (c'est un résultat et pas un a priori)""

Merci votre réponse est très claire. Le club zététique qui à la prétention, au demeurant légitime, de fournir une explication à la plupart des phénomènes étranges perd à mon avis toute sa crédibilité lorsqu'il n'utilise pas tous les moyens facilement accessibles pour faire les vérifications minimales nécessaires avant ses affirmations. Leur position sur le linceul est basée sur l'à-priori du faux au prétexte que la datation au carbone 14 a définitivement clos selon eux le débat scientifique.