Le linceul de Turin
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le linceul de Turin

Discussions autour des recherches et des découvertes sur le linceul de Turin.

Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Inscriptions antiques : les recherches actuelles

3 participants

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Aller en bas  Message [Page 2 sur 3]

s.cataldo


Admin

Pour Frale et son livre, concernant les aveux des Templiers, j'ai fais quelques recherches et apparemment pour 2 d'entre eux les documents étaient déjà connu depuis 1841.
Et pour le Templier Sabbatier qui déclare avoir vu l'image d'un homme sur une toile de lin, je crois que la conclusion ne peut pas être aussi évidente que Frale le laisse entendre. Par exemple comment croire des aveux passer sur la torture ? Et même si Sabbatier est sincère, il ne dit pas qu'il voit l'image du Christ pourtant reconnaissable sur le linceul de Turin. Je ne remets pas en doute les déclarations de Sabbatier, je dis seulement qu'il faut être plus prudent pour considérer ce qu'il a vu comme étant le linceul de Turin

http://www.linceul-turin.com

cazab



s.cataldo a écrit:Pour Frale et son livre, concernant les aveux des Templiers, j'ai fais quelques recherches et apparemment pour 2 d'entre eux les documents étaient déjà connu depuis 1841.
Et pour le Templier Sabbatier qui déclare avoir vu l'image d'un homme sur une toile de lin, je crois que la conclusion ne peut pas être aussi évidente que Frale le laisse entendre. Par exemple comment croire des aveux passer sur la torture ? Et même si Sabbatier est sincère, il ne dit pas qu'il voit l'image du Christ pourtant reconnaissable sur le linceul de Turin. Je ne remets pas en doute les déclarations de Sabbatier, je dis seulement qu'il faut être plus prudent pour considérer ce qu'il a vu comme étant le linceul de Turin

Vous faites référence à Michelet (Le procès des Templiers, 1841-1851). On peut aussi citer Heinrich Finke et Riant (Exuviae Sacrae Constantinopolae, 1877).
Ces trois sources sont évidemment mentionnées et discutées par Frale dans les pages où elle parle des témoignages des templiers (qualité de l'édition faite par ces historiens, lisibilité du document original, etc.). Elle renvoie aussi à sa thèse de doctorat où elle avait classé les témoignages du procès dans une analyse systématique.

De mémoire, elle argumente aussi concernant le degré de confiance que l'on peut accorder à ces témoignages. Je n'arrive pas à retrouver le passage.

En fait, en histoire, la "découverte" ce n'est que rarement trouver un document inédit. C'est beaucoup plus communément mettre en relation des documents existants, et proposer ainsi une nouvelle approche d'un contexte bien connu.

s.cataldo


Admin

Exact, je fais référence à ces articles de Michelet et Finke.
Que dit-elle exactement sur le témoignage de BOS ?
J'aimerais savoir sur quel document elle se base et connaître sa retranscription en latin car apparemment il y a un soucis d'interprétation des mots " “signum fustanium” car moi je lis "signum fusteum"....

http://www.linceul-turin.com

cazab



s.cataldo a écrit:Exact, je fais référence à ces articles de Michelet et Finke.
Que dit-elle exactement sur le témoignage de BOS ?
J'aimerais savoir sur quel document elle se base et connaître sa retranscription en latin car apparemment il y a un soucis d'interprétation des mots " “signum fustanium” car moi je lis "signum fusteum"....

Frale résume l'initiation de Guillaume Bos et ce qu'il a vu, et cite un passage du compte-rendu de l'interrogatoire :
"il s'agissait d'une espèce de dessin monochromatique, une image obscure sur fond clair d'un drap qui lui semblait à le regarder comme une toile en coton ("signum fustanium") :
"et immédiatement il fut amené dans le même lieu et il lui fut montré devant lui comme une espèce de de dessin sur un drap en toile de coton. On l'interrogea sur le fait de savoir qui était la figure représentée là-dessus, il répondit qu'il était tellement stupéfait de ce qu'ils lui faisaient faire qu'il n'avait pu la voir qu'à grand'peine, ni qu'il avait réussi à distinguer qui était la personne représentée dans ce dessin : il lui semblait pourtant qu'il était fait de blanc et de noir, et il l'adora." "

Frale n'indique pas de source.

C'est Gian Maria Zaccone et Antonio Lombatti qui ont critiqué Frale http://sindone.weebly.com/frale1.html . Ils proposent de lire "signum fusteum". D'abord une remarque : ils ne sont pas paléographes. Ce qui réduit la portée de leur critique. Mais je passe outre l'argument d'autorité. Si j'ai bien lu ce qu'écrit Zaccone, il y a eu trois lectures, trois avis différents. Pourquoi le sien, non expert donc, primerait-il sur celui des deux spécialistes ? Par ailleurs, je pense qu'il faut se méfier de "moi je lis que", il y a tellement de faux-amis et tellement de chausse-trapes, quand on déchiffe un document...


Leur version d'une "statue de bois" est-elle compatible avec la surprise que manifeste Bos ? Franchement, ce n'est que mon avis, non. Et que dire de la couleur ?

Une remarque que fait Zaccone sur "signum" qui signifierait "statue", entre autres.
Cela frise la mauvaise foi. Dans le Gaffiot, l'acception la plus courante pour signum est marque, empreinte, dessin. L'acception "statue" arrive en septième position. Et à la lire, on constate que Zaccone est obligé de louvoyer pour arriver à ce qu'elle rejoigne ses conclusions puisque dans cette même acception on parle de figure peinte, portrait, vêtement réhaussé d'énormes figures brodées :
Cf. Gaffiot
Maintenant je ne sais pas si Frale leur a répondu ou pas, ou si elle le fera dans son prochain bouquin.

s.cataldo


Admin

Sauf que si vous regardez l'image à la fin de la page du site : http://sindone.weebly.com/frale1.html
avec comme source : Grands Documents de l'Histoire de France. Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris 2007
On constate bien sans être paléographe que le 2eme mot n'est pas "fustanium".
De plus d'après la traduction de Frale le "dessin" est fait de blanc et de noir : je ne vois pas de rapport avec le linceul.

Par contre je ne trouve pas la traduction pour "fusteum" ?

http://www.linceul-turin.com

cazab



s.cataldo a écrit:Sauf que si vous regardez l'image à la fin de la page du site : http://sindone.weebly.com/frale1.html
avec comme source : Grands Documents de l'Histoire de France. Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris 2007
On constate bien sans être paléographe que le 2eme mot n'est pas "fustanium".
De plus d'après la traduction de Frale le "dessin" est fait de blanc et de noir : je ne vois pas de rapport avec le linceul.

Par contre je ne trouve pas la traduction pour "fusteum" ?

Eh bien, je n'en suis franchement pas si sûr que vous le dites. Il faut se méfier des lectures faciles. J'ai fait des études d'histoire, j'ai lu des documents anciens, et je peux vous assurer qu'il faut vraiment se méfier des "mais c'est évident". Je ne sais pas si Frale a raison ou a tort, mais il y a une chose dont je suis certain, c'est que je suis incapable de juger par moi-même. Et Zaccone-Lombatti auraient dû avoir la prudence de demander l'avis d'un expert. Par ailleurs, on voit que le déchiffrage n'est pas si évident qu'ils nous montrent puisqu'au moins deux personnes (dont l'un/l'une est paléographe) a tort.

Pour vulgariser, quelqu'un qui aurait tout juste les bases en anglais pourrait penser qu'il est évident que le mot "tentative" veut dire "tentative" en français. Manque de chance, c'est un faux-ami.

A propos du blanc et du noir, il faut remettre cette déclaration dans le contexte. C'est durant un interrogatoire qu'on demande à une personne de se souvenir d'une chose étrange qu'elle dit avoir eu du mal à discerner, il y a une vingtaine d'années. Il ne faut pas prendre les témoins pour des personnes infaillibles. Ce témoignage dans la traduction qui en est donnée (si elle juste, j'entends) me semble tout à fait compatible avec la façon dont un homme cultivé du moyen âge aurait pu décrire le linceul rapidement et mal aperçu.

Pour fusteus, ce n'est pas un mot courant (pour preuve, il n'est pas dans mon Gaffiot abrégé), mais il existe. Cf. le Glossarium de Du Cange http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k117577z.pleinepage.r=fustis.f646.langFR
Je ne pense d'ailleurs pas que ce terme peu fréquent soit un argument supplémentaire en faveur de la lecture de Lombatti (antiphrase). Mais c'est un point mineur et discutable.

s.cataldo


Admin

J'ai discuté avec Rinaldi qui a écrit cette page web.
En regardant de plus près la photo à la fin de la page web que voyez-vous ?
Je ne connais pas le latin, donc j'ai "déchiffré" chaque lettre et je vois :
SIGNUM FUSTEUM

Il m'a dit que cela voulait dire "statue de bois" en latin médiéval.
Il faut donc d'abord s'entendre sur ce qu'on lit.

SIGNUM, FIGNUM
FUSTEUM, FUSTEUS, FUSTANIUM....pourtant les lettres sont bien écrites.

http://www.linceul-turin.com

cazab



s.cataldo a écrit:J'ai discuté avec Rinaldi qui a écrit cette page web.
En regardant de plus près la photo à la fin de la page web que voyez-vous ?
Je ne connais pas le latin, donc j'ai "déchiffré" chaque lettre et je vois :
SIGNUM FUSTEUM

Il m'a dit que cela voulait dire "statue de bois" en latin médiéval.
Il faut donc d'abord s'entendre sur ce qu'on lit.

SIGNUM, FIGNUM
FUSTEUM, FUSTEUS, FUSTANIUM....pourtant les lettres sont bien écrites.

Si c'était si facile pourquoi deux spécialistes ont-ils lu autre chose (et deux choses différentes en plus).

Je pense que le plus simple est d'écrire à Frale pour lui demander ce qu'elle répond à ces arguments (et en passant l'interroger sur cette nouvelle inscription). Je suis certain qu'elle vous répondra. Et qu'en plus elle commandera votre livre ! Smile
Comme je vous l'ai dit une discussion entre personnes non qualifiées ne fait pas avancer le schmilblick, malheureusement.

cazab



En y repensant maintenant, si vous voulez, on peut corédiger la lettre à B. Frale si vous ne l'avez pas déjà écrite.

On peut aussi demander l'avis d'une personne très qualifiée et qui s'intéresse au sujet : Emmanuel Poulle. Via le CIELT, ça doit être facilement réalisable.

s.cataldo


Admin

Pour une E. Poulle c'est déjà fait ;-)
Pour Frale, je préfère attendre de voir son 2ème livre.

http://www.linceul-turin.com

cazab



Ok.
Félicitation pour votre présence d'esprit. Et n'oubliez pas de nous faire part de la réponse dès que vous l'obtiendrez.

s.cataldo


Admin

Bonjour cher Cazab.
Voici quelques précisions concernant M. Rinaldi et son analyse sur le mot "FUSTEUM", en commençant par une petite rectification sur une confusion que vous avez faites :

Cazab has made confusione between my name and the name of Gian Maria Zaccone. The latter is a sindonologist.

Cazab has consulted a dictionary of *classical* Latin. Obviously one has to consult also a dictionary of *medieval* Latin. In medieval Latin there are most of the words of classical Latin, but there are also new words or new meanings for old words. Cazab himself mentions this Glossarium, which is available in a later edition on the website of Gallica:

http://gallica.bnf.fr/

Glossarium mediae et infimae latinitatis
C. Du Fresne Du Cange
edition 1883-1887

In this Glossarium (Vol. III), for the word "fusteus" there is only one meaning: "ligneus", that is "of wood". I have also done a thorough search of medieval texts on the internet and have repeatedly found that the word "fusteus" is always used with that meaning.

As to the word "signum", of course it has many different meanings, but in combination with "fusteum" I cannot guess of any other meaning than statue or bust.

Cazab is justified in doubting of our reading of the word "fusteum", in consideration of the fact that two experts (Frale and the editors of the French book) have given two other readings. I suspect that Frale and the French editors had difficulty in reading that passage because they were not aware of the existence of the word "fusteum". If one knows that a word "fusteum" exists, it seems to me that there is no difficulty in reading just "fusteum"

Je ne suis pas expert en latin médiéval pour juger son interprétation par contre, je peux dire que je vois bien "SIGNUM FUSTEUM".

http://www.linceul-turin.com

cazab



D'abord, je demande pardon aux intéressés pour la confusion sur les noms.

Effectivement, je n'ai jamais douté que fusteus avait bien pour signification "bois" en latin médiéval.
Quant à savoir si Bos parlerait sans le moindre doute de "statue de bois" dans le cas d'une lecture "signum fusteum", je suis un peu plus réservé. ça ne me semble pas très bien cadrer avec la frayeur qui s'empare de ce templier. Le linceul peut être perçu dans le contexte de cette initiation comme un vêtement dessiné offrant des teintes proches de celles du bois. Mais ce n'est qu'une réserve et non une affirmation péremptoire.

Pour le reste, attendons donc l'avis de Poulle, s'il veut bien nous le fournir, en espérant qu'il ne lise pas un quatrième mot !

cazab



cazab



J’ai lu le dernier livre de Barbara Frale, La sindone di Gesù Nazareno, qui vient de paraître aux éditions Il Mulino.
On en a beaucoup parlé, en Italie bien sûr et dans les pays anglo-saxons, rarement en bien, mais comme personne ne l’avait encore lu, les critiques étaient peu constructives. En passant, je trouve le communiqué de Barry Schwortz à tout le moins peu convaincant. En passant aussi, je me demande pourquoi pas un journal français d’importance n’a repris l’information.

Voici ma première analyse, que je n'ai pas pris le temps de bien ordonner, après ce survol du livre.

D’abord, une impression générale : je m’attendais plutôt à une histoire du linceul des années 30 jusqu’à 1350. Que nenni. En ce sens la couverture (Codex Pray) est trompeuse, puisque Frale consacre uniquement son premier chapitre (60 pages quand même) à cette rétrospective. Le Codex Pray est expédié en un paragraphe. Le reste du livre (3 chapitres et une conclusion : 230 pages), s’intéresse uniquement aux traces d’écriture et à leur contexte.

C’est donc un ouvrage pointu, très loin d’une « Science by Press Release ». Environ 450 références (et sérieuses). La liste des remerciements aux universitaires spécialisés est assez impressionnante (une façon de tenter de parer une partie des inévitables attaques ?).
Sur la forme, il faut dire à l’éditeur que son système de notes est insupportable (toutes les notes sont à la fin du livre, séparées de la bibliographie, ce qui oblige à de lassants va-et-vient).

Sur le fond. Le titre d’abord : pouvant induire en erreur le profane s’attendant à une histoire du linceul de Turin, il est assez subtil une fois qu’on a lu le livre, puisqu’on y parle justement de Jésus Nazareth (et non pas de Jésus-Christ) et du tissu (« sindon ») sur lequel des scientifiques ont discerné des inscriptions.

Les points qui m’ont semblé importants, discutés dans l’ouvrage et encore trop peu connus :

*l’étude d’Aldo Guerreschi et de Michele Salcito parue en avril 2008 dans la revue italienne « Archeo » : les traces d’eau ne correspondraient pas aux pliures soigneuses du linceul après l’incendie de Chambéry. Elles révèleraient plutôt qu’on a mis le linceul dans une jarre comme celles découvertes à Qumran. On en a déjà parlé sur ce forum.

*Autre point essentiel que je ne connaissais pas : la thèse de Maria Luisa Rigato, enseignante d’exégèse du Nouveau Testament à l’université grégorienne, sur le titulus crucis, publiée en 2003, rééditée en 2005. Frale insiste longuement sur cette étude, et à mon avis avec raison. Le terme « sindon » est un calque linguistique de l’égyptien « shendo » qui signifie « tissu ». De « shendo » dérive aussi « sadin », morceau de lin précieux, qui n’a rien à voir avec les morts et les sépultures. Or, le grand-prêtre se servait pour Kippour du « sâdin shel Buz », un tissu de lin très particulier à torsion en Z. Selon Maria Luisa Rigato, il s’agirait d’une étoffe produite pour le culte et fabriquée dans les magasins du Temple de Jérusalem. Il en aurait donc été fait un usage impropre pour ce défunt. Rigato fait remarquer que l’opération est tout à fait inhabituelle, elle parle d’une « sépulture royale » organisée pour Jésus de Nazareth par ses disciples, parmi lesquels il y avait des personnes ayant de grandes ressources économiques et qui cherchèrent à lui attribuer le plus d’honneurs possibles dans la limite de la Loi. Par ailleurs la parole « othonia » s’utilisait dans le grec de l’Egypte hellénisée couplée avec un adjectif qui indique la qualité fine (ce « bissina othonia » renvoie au « byssus »).


Concernant l’affaire des inscriptions, qui fait donc tant de bruit.
Quelques critiques sur l’ouvrage de Frale. 1) J’aurais aimé qu’elle fasse mieux entendre la voix de ceux qui ne pensent pas ou doutent encore de la réalité de ces inscriptions. 2) J’aurais aimé qu’elle évoque et discute les récentes recherches de Petrus Soons.
Maintenant, à propos de la critique la plus fréquente : la pareidolie. Exemple dans la dépêche AP consacrée au livre "People work on grainy photos and think they see things," said Antonio Lombatti, a church historian who has written books about the shroud. "It's all the result of imagination and computer software."
A mon avis, cette critique ne tient absolument pas. Un intérêt majeur du livre de Frale est de montrer que cette explication par pareidolie est impossible. Car l’analyse de ces fantômes d’écritures que l’on discerne montre que pour les experts, leur authenticité n’est pas remise en question : Frale ressort de l’ombre notamment une étude oubliée de Messina et Orecchia (professeur d’hébreu biblique à la faculté de Milan) parue dans « Sindon » en 1989 juste après la datation C14, qui lisent une expression en hébreu signifiant le « roi des juifs ». Frale montre à Mario Capasso, professeur de papyrologie, en aveugle, les cartouches tels que publiés par Marion et Courage. Capasso date ces lettres de la fin de l’époque ptolémaïque, ou de la fin du Ier siècle au début du Ier siècle ap. JC, en gros de – 50 à + 50 ap. JC.
La contradiction des tenants de l’hypothèse de la pareidolie apparaît clairement : la pareidolie ne peut expliquer que toutes ces écritures fassent sens pour des experts et s’insèrent parfaitement dans leur corpus de connaissances en même temps que ces traces cadrent parfaitement avec l’hypothèse d’un linceul ayant enveloppé Jésus de Nazareth. Problème : si la pareidolie n’est pas acceptable, ceci démontre l’erreur de la datation C14. On le constate la thèse d’un objet médiéval ne tient plus à grand-chose.

Frale n’est pas convaincue par l’interprétation des mots avancée par Marion-Courage, pour des raisons de conjugaison et de contexte historique (comme Mark Guscin cité par Schwortz dans sa Breaking News, en somme… ou de la difficulté de critiquer un livre avant de l’avoir lu). Elle parle des découvertes de Thierry Castex (le « nous avons trouvé » et dix autres lignes non encore clarifiées) et les insère dans son raisonnement. Ce « nous avons trouvé » pourrait être intéressant dans la mesure où il renvoie aux premiers mots d’un passage de Luc évoquant la condamnation de Jésus. J’ajoute qu’il faut se souvenir que dans le monde hébreu (comme aujourd’hui dans les encycliques catholiques) ce sont les premiers mots qui désignent l’ensemble (la Genèse s’appelle Bereshit (« au commencement »).

Au terme d’un long cheminement que je ne peux pas résumer ici, Frale émet cette hypothèse : ces inscriptions présentes sur le linceul forment une phrase écrite peut-être par un employé âgé des cimetières publics, de culture moyenne ou basse. Elles forment un tout cohérent, qui permet d’identifier la personne décédée, et d’indiquer quand le cadavre peut être rendu à la famille. Cet ensemble se lirait donc selon Frale :« Jésus Nazareth. Trouvé [qui soulevait le peuple, cf. Luc, 23, 2]. Mis à mort en l'an 16 du règne de Tibère. Qu’il soit déposé ([ou] a été déplacé) à neuf heures. Qu’il soit rendu en Adar [Sheni]. Celui qui accomplit ces obligations est […] ».

s.cataldo


Admin

J'ai eu une réponse partielle de M. Poulle.
Concernant le fameux "fustanium", d'après la photo de ce site : http://sindone.weebly.com/frale1.html
M. Poulle lit comme moi : "Signum Fusteum"

Mais il ne m'a pas encore donné sa traduction.

http://www.linceul-turin.com

cazab



Content de savoir que ça avance de ce côté-ci.

cazab



Dans La Stampa du 11 janvier ( http://www.lastampa.it/redazione/cmsSezioni/cultura/201001articoli/51124girata.asp ) Bruno Barberis parle notamment du dernier livre de Frale.

Il se déclare plutôt favorable à la thèse de la pareidolie : "le problème est de savoir si ces écritures existent réellement. Les recherches ont été conduites sur les plaques (photographiques) de 1931, qui du fait de leurs caractéristiques renforcent le contraste, donnent des images extrêmement nettes, et perdent les gris. D'où un fort risque de lire aussi ce qui n'existe pas."

Je suppose que depuis le temps Barberis a dû lire le livre de Frale. Aussi j'aimerais qu'il m'explique comment cette explication par pareidolie peut tenir, notamment après l'expertise du papyrologue Mario Capasso, qui a daté ces écritures entre -50 et 50 ap. J.-C.

En clair, je trouve que le raisonnement de Barberis n'est pas logique, tout mathématicien qu'il est.
Est-ce aussi votre cas ?

s.cataldo


Admin

Je comprends la méfiance d'homme d'expérience comme Barrie Swhortz, et n'étant pas expert je le crois sur parole quand il dit que le cerveau peut interpréter ce qu'il "croit" voir.

Mais toutefois, et malgré ma bonne volonté ;-), je vois certaines lettres de manière distincte.
Alors bien sûr, voir une "lettre" et croire que c'est "une lettre", je veux bien que mon cerveau me joue des tours, mais voir plusieurs lettres à la suite, les une à côté des autres, bien alignées, et surtout voulant dire quelques choses, c'est trop de hasard pour nier la présence de mots (et je pars de bonne foi puisque je ne parle ni l'hébreux ni le grec, donc je ne peux "interpréter" ce que je vois, je ne fais que le décrire).

Je ne dis pas que toutes les lettres sont "vraies", je dis seulement que certaines sont clairement visibles (peu nombreuses certes, mais elles sont bien là).

Après je laisse l'interprétation au spécialiste, mais nier en bloc toutes les lettres cela relève de la mauvaise foi.

http://www.linceul-turin.com

cazab



A propos de ces lettres, définitivement, je pense qu'elles sont là.

Ce qui emporte ma conviction, ce n'est pas que des scientifiques (Marion, Courage) et des amateurs (Filas, Castex, etc.) arrivent, par différents procédés, à voir des lettres. C'est bien mais ça ne suffit pas. Après tout, l'esprit humain est assez fort pour générer toutes sortes de choses.

Non, ce qui emporte ma conviction, c'est bien que quand on montre ces lettres à un spécialiste reconnu, il distingue dans leurs particularités les caractéristiques d'une écriture de l'époque de J.-C. et ne relève pas d'incohérences.

Dès lors, soutenir la thèse de la pareidolie revient à soutenir quelque chose qui n'a qu'une probabilité infinitésimale de se produire.

Ce faisceau d'éléments convergents suffit à convaincre un tribunal. Il suffit aussi à une datation dans le cadre d'une démarche scientifique, n'en déplaise à Barberis.

cazab



Il y a une dizaine de jours, j'ai montré ces inscriptions à deux papyrologues. En précisant bien d'où elles venaient, et aussi l'opinion qu'avait formulée Capasso à leur sujet.

Rapidement, il leur a semblé tout à fait improbable que ces inscriptions remontent au début de l'ère chrétienne.

Ils n'ont cependant pas pris connaissance de l'ensemble de l'argumentaire de Frale, quand elle tente d'expliquer les irrégularités d'écriture et de grammaire.

Commme souvent donc, les experts ont des avis opposés.

Conclusion : tant qu'on n'aura pas validé par des articles peer-reviewed ces inscriptions (leur présence et leur datation), il sera difficile d'avancer sereinement et sérieusement.
A quand une publication de Frale, de Castex dans une revue scientifique ?

cazab



A noter que Sciences et Avenir du mois de juillet publie un dossier sur les Templiers. On peut y lire que l'historienne Simonetta Cerrini, spécialiste de l'Ordre du Temple juge "probable" l'hypothèse formulée par Barbara Frale selon laquelle les Templiers auraient gardé le futur "suaire de Turin".

s.cataldo


Admin

Merci Cazab.

Mais comme elle le dit, cela reste "probable".

http://www.linceul-turin.com

Etienne Jean CAQUEUE de M




Il n'est pas improbable que, sachant l'application imminente d'arrêter les membres de l'Ordre, certains Templiers ont quittés la France pour Templecombe en Ecosse.

Le Linceul serait revenu en France pour réapparaître vers 1356 à Lirey.

Il est probable que le Linceul était déjà à Lirey vers 1350.

On dit aussi qu'il aurait été gardé secrètement en la cathédrale Saint Etienne de Besançon.

Suite à un important incendie, en 1348 si ma mémoire ne me fait pas défaut, suite à la foudre, le Linceul est sauvé et remis à la famille Charny/Vergy.

On a parlé d'un Linceul de Besançon, mais qui était de moitié moins long et ne portait qu'une médiocre empreinte pectorale.

Ce Linceul aurait été perdu lors de ce même incendie.


-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

s.cataldo


Admin

Je suis de plus ne plus sceptique sur cette histoire de Templiers d'après ce que j'ai écris dans ma dernière MAJ. Il n'y a en fait AUCUNS DOCUMENTS qui permettent de commencer un début d'hypothèse.

http://www.linceul-turin.com

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 2 sur 3]

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum