En présence d'une relique qui induit une pareille conviction, comment comprendre que certains puissent ne pas reconnaître l'agneau immolé, le serviteur souffrant, c'est à dire le Christ, dans l'image du saint suaire; s'agissant en l'occurence de l'empreinte persistante d'un phénomène unique qui n'a eu ni précédent ni récurrence, comment peuvent ils attendre plus que l'évidence de ce qui est donné à voir.
Guitton expose dans un ouvrage consacré à Marthe Robin qu'une probabilité qui tend à 100% doit être mathématiquement assimilée à une certitude....certitude intellectuelle certes, mais n'est ce pas suffisant.
A mon sens il faut être fou, et cela sans même être animé par la foi d'un Jean découvrant les linges dans le caveau:"il vit et il crut", pour continuer à douter qu'il puisse s'agir du suaire qui a servi à l'inhumation du Christ.
Combien de suaires du premier siècle ont été retrouvés et pourquoi l'histoire aurait elle conservé ce suaire avec un tel luxe de protection si un évènement particulier , au demeurant reconnu et désigné, ne lui avait été associé. Or au cas particulier s'agissant d'un linge mortuaire, ce qui était une impureté à ne pas conserver dans la culture juive...voici un linge qui non seulement découvre des particularités invraisemblables, des particularités que seule notre époque moderne a pu reconnaître, mais encore un linge qui révèle l'image positive d'un homme de type sémite, étonnament superbe, qui présente, oh miracle, avec une précision et un réalisme invraisemblables toutes les caractéristiques singulières d'un homme qui a été crucifié de la même façon que le Jésus des évangiles...
L'évidence est trop énorme et il faut se refuser à voir pour ne pas voir...la probabilité crie l'évidence et la foi y adhère.
Justement là est la difficulté, et sans doute est ce là du point de vue de la foi une preuve supplémentaire de l'authenticité de ce suaire, la foi demeure indispensable incontournable pour franchir le rubicon qui va de la preuve intellectuelle à la reconnaissance du Christ, et cela est bon.
Le Christ ayant refusé la royauté sur les hommes, alors qu'il est Dieu et roi, s'étant rendu à Jérusalem sur le dos d'un anon, il a suffisamment prouvé à quel point d'abaissement et d'effacement il était capable et déterminé, c'est même une partie du témoignage du suaire ..pour réaliser son refus de tout recours à la force qui l'imposerait sans l'adhésion du coeur.
Là est donc la clef du suaire qui exige la foi pour être lu. C'est la foi qui fait reconnaître l'historicité d'un phénomène unique, c'est d'abord là l'objet de la science..., mais surtout qui origine la reconnaissance d'un phénomène résurrectionnel et créationnel, c'est c'est là seulement l'effet de la foi, phénomène dont les effets se prolongent jusqu'à nous en nous faisant par l'adhésion du coeur image de l'image du Christ, et bientôt corps du Christ.
L'homme dit la bible, a été crée à l'image de Dieu, et cette création se poursuit aujourd'hui à partir de ce linge de lin royal porteur d'un germe comme un bing bang, une nouvelle re création , qui se communique de la tête aux membres. Ici je reconnais la tête et voici bientôt que je reconnais le corps. En le contemplant j'adhère et me fais corps du Christ. Cette Homme dont je découvre l'image comme une estampe si éffacée que je pourrais l'oublier mais que je contemple avec un émerveillement ravivé par l'étude et l'approfondissement et qui me parle au coeur d'une voix unique et inimitable, ne peut être que le Christ